L’Ile Maurice était connue des Arabes au 10ème siècle. Ils lui donnèrent le nom de “Diva Arobi”.
Découverte en 1505 par le navigateur portugais Don Pedro Mascarenna, elle fut baptisée “Ida do Cime” ou Ile du Cygne, peut-être en raison des Dodos, mais ne fut pas occupée par les Portugais.
En 1507 le navire commandé par Don Diego Fernandez Pereira découvrit l’Ile Maurice mais ne put débarquer à cause du mauvais temps.
En 1511, le pilote Domingos Fernandez fut le premier homme de l’histoire à réussir à débarquer à l’Ile Maurice.
Les hollandais s’intéressèrent à cette terre inoccupée et, en 1 598, lui donnèrent le nom de “Mauritius”.
C’est à cette date que l’Ile Maurice reçut ses premiers habitants: un petit groupe de colons Hollandais venant du Cap de Bonne Espérance. Ils l’occupèrent jusqu’en 1710, date à laquelle ils l’abandonnèrent définitivement, après y avoir introduit la canne à sucre et les cerfs, ils détruisirent aussi les Dodos.
A leur départ des bandes d’esclaves “marrons” restèrent dans l’île. De l’occupation hollandaise il reste le nom de Flacq, un des principaux districts de l’île, le nom de Pieter Both attaché à une petite montagne curieusement surmontée d’un gros rocher, et le nom actuel cille Maurice donné en l’honneur du Prince Maurice de Nassau, Stathouder de Hollande.
Le 20 Septembre 1715, le capitaine du “Chasseur”, Guillaume Dufresne d’Arsel, prit possession de l’île abandonnée au nom du roi de France et lui donna le nom de l’Isle de France.
L’occupation française clora jusqu’en 1810 marquée par la forte personnalité du gouverneur français, Mahé de Labourdonnais qui développa considérablement cette colonie.
La présence française à l’île Maurice est toujours vivante malgré la prise de l’île en 1810 par les anglais. Ceux-ci la rebaptisèrent et lui rendirent son nom hollandais – “Mauritius”.
Le traité de capitulation signé par le général français Decaën, alors gouverneur de l’île, était favorable aux colons français qui conservaient le droit de garder leurs coutumes, leurs traditions, leur langue, et leur religion. Les britanniques respectèrent scrupuleusement leurs engagements.
On leur doit l’abolition de l’esclavage en 1835 et le développement de l’agriculture, notamment de la canne à sucre. Au début du XXème siècle, l’aspiration des classes laborieuses à des meilleures conditions de vie suscita le dévouement et l’action politique de grands mauriciens au service du peuple.
L’Ile Maurice obtint son indépendance le 12 Mars 1968. Sa constitution est modelée sur celle de Westminster, l’exercice du pouvoir revenant au Premier Ministre et à son cabinet. L’Ile Maurice accéda au statut de République le 12 Mars 1992 au sein du Commonwealth.
L’Ile Maurice actuelle
– On parle souvent de l’Ile Maurice. Ile Maurice ceci ! Ile Maurice cela !
Mais comment appelle-t-on les habitants de cette Ile?
– Ben…! On nous appelle tout simplement… «Mauricien / Mauricienne».
Qui et comment sont les Mauriciens?
Pas de flatteries, c’est facile à comprendre et à «apprivoiser» un mauricien.
Un mauricien, en général est dynamique et accueillant, il aime s’amuser et aime bien faire visiter son île.
Etre mauricien veut aussi dire manger de tout, et être riche culturellement. C’est aussi avant tout appartenir à un seul groupe, «une communauté», et vivre en harmonie avec les pensées et actions de ce groupe. C’est maitriser plusieurs langues; pour se faire comprendre, plus particulièrement le créole qui est parlé et comprit par la majorité des mauriciens. Finalement, être Mauricien veut dire être débrouillard.
Population
L’Ile Maurice, pays «Arc en ciel» – de plusieurs races et cultures – au 1er juillet 2016 la population était d’environ 1, 263, 747 habitants dont 1, 221, 213 pour l’Ile Maurice, 42260 pour l’Ile Rodrigues et 274 pour les Iles Agalega et St Brandon.[1]
La majorité de la population est d’origine indienne, et les autres sont issues de l’Afrique, de Madagascar, de l’Europe et de la Chine. Elle forme une mosaïque de plusieurs ethnies, de religions et de cultures.
Constitution et Système politique
La République de Maurice est une démocratie et des élections générales s’y déroulent tous les cinq ans afin d’élire un Premier Ministre et des députés. La constitution est modelée sur celle de Westminster, l’exercice du pouvoir revenant au Premier Ministre qui est le chef du gouvernement, et au cabinet.\
Religion
Ile Maurice, carrefour des religions. La foi religieuse est bien gardée à Maurice où chaque jour, se croisent dans les rues des Hindous (49% de la population), Musulmans (17%), Chrétiens (32%), Bouddhistes (0.4%) et sans religion et autres (1%)[2]. Il n’est donc pas surprenant que les mauriciens, dont les origines appartiennent à trois continents, célèbrent un certain nombre de fêtes qui reflètent la diversité de leurs cultures.
Festivités hindoues
App: mars – Maha Shivaratree: Pèlerinage au lac sacré de Grand Bassin pour rendre hommage au dieu Siva.
App: oct-nov – Divali: Cette fête marque la victoire du bien (dieu Rama) sur le mal (le démon Ravana). A la tombée de la nuit, les maisons sont illuminées et brillent de mille lumières.
App: jan – Cavadee: Cavadee : Le corps des dévots de Mourouga transpercé d’aiguilles, marchent en pénitence jusqu’au temple après un bain sacré à une rivière.
Festivité musulmane
Dépendant du calendrier lunaire: Eid UI Fitr: cette fête est célébrée pour marquer la fin du carême d’un maximum de 29 jours (Ramadhan).
Festivité chinoise
Jan-fev – La fête du printemps: on expose la nourriture comme offrande au dieu Boudha pour garantir son abondance au cours de l’année et les gâteaux de cire traditionnels à la base de farine de riz) sont distribués à la famille et aux amis. On fait exploser des pétards pour éloigner les esprits maléfiques.
Festivité chrétienne
App mars – avril: Pâques
15 août – l’assomption
Fête du Bienheureux Jacques Desiré Laval: Chaque année le 9 septembre, les mauriciens de toutes les confessions se pressent à la tombe du Père Laval à Sainte Croix, Port Louis. L’Ile Maurice est donc le témoignage éloquent de la coexistence pacifique, en dépit des différentes origines du peuple, de ces philosophies et pensées religieuses variées découle une harmonie humaine indéniable.
1er novembre – la Toussaint
25 décembre – Noël
Culture
Nous avons de vrais métisses culturels, d’authentiques Mauriciens qui de par leur sens d’accueil et d’hospitalité ont une joie de vivre qui vous incite à faire de même. Pourtant tantôt la chemise ou le kurta ou tantôt le sari ou la robe; les Mauriciens se sentent libres.
L’Anglais, la langue officielle est utilisée dans l’enseignement et l’administration.
Malgré la diversité des langues (Bhojpuri, Hindi, Mandarin et Urdu) le français a une place prépondérante.
Cependant, le créole, reste la langue la mieux comprise et la plus parlée. Le séga, musique traditionnelle de l’Ile est né à l’époque de l’esclavage. Le Frottement des pieds, le balancement des hanches et les textes créoles sont les caractéristiques de cette musique.
Le séga se dense au son de la ravane (grand tambourin plat en peau de cabri), du triangle et de la maravane (large boîte contenant des graines).
La cuisine
L’Ile Maurice a un mélange de cuisines asiatiques, africaines et européennes. Vous êtes surs de vous régaler que vous soyez gourmet ou gourmand. Une variété de légumes traditionnels et locaux accompagnent les plats mauriciens allant du touffé bred au lentille rouges et rougaille poisson salé, chatinie mangue. L’Ile Maurice est aussi un paradis de fruits tropicaux.
L’Economie[3]
L’Ile Maurice a réussi une performance économique remarquable passant d’un pays en voie de développement au statut de pays nouvellement industrialisé. Le pays a opéré des changements structuraux déterminants au cours de ces 30 dernières années afin de s’adapter aux conditions d’une économie moderne.
D’une économie agricole reposant uniquement sur la culture de la canne, le pays a procédé avec succès à la diversification de sa base économique en développant le secteur textile, le tourisme et les services financiers.
Grâce au développement de ces différents secteurs et plus particulièrement à l’apport des zones franches manufacturières (textile, industries légères, bijouterie…), créées au début des années 70, Maurice a connu un progrès économique constant attirant des investissements importants et maîtrisant par la même la courbe du chômage. Aujourd’hui, l’économie mauricienne caresse l’ambition de se développer en un centre d’excellence dans la région en matière de fiscalité, d’investissement et de finances.
Face à la concurrence internationale dans le secteur textile, le pays envisage de se tourner davantage vers les nouvelles technologies. Maurice s’apprête ainsi à entrer dans la nouvelle économie en développant les services liés au commerce électronique et en créant des cybercités pour attirer de nouveaux investissements.
En 2001, la croissance du PIB[4] était de 6,3%. Le PNB[5] par habitant est passé de 1 300 USD soit environ Rs 46, 917 en 1990 à 3 460 USD soit environ Rs 124, 871 en 2000.
L’île Maurice dispose d’un climat des affaires attractif pour les investisseurs. En 2016, Maurice occupe à nouveau le premier rang en Afrique (32ème dans le monde) du rapport Doing Business de la Banque mondiale, qui évalue la qualité et l’évolution du climat des affaires de 189 économies. Le FMI[6] prévoit une croissance proche de 4 % en 2016 (avec une inflation inférieure à 3 %).
Le programme d’investissements du secteur public pour les 5 ans à venir (2015-2020) s’établit à 3.18 Md USD (environ Rs 114,7662 Md), dont 0,985 Md USD (environ Rs 35,5487 Md) pour la période janvier 2015 à juin 2016. Des investissements sont annoncés dans les secteurs de l’eau potable et de l’assainissement, de l’énergie, des infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires pour le désenclavement de Rodrigues.
Le gouvernement mauricien intensifie également ses efforts pour rechercher des investisseurs étrangers (tournées en Inde, France, Afrique du Sud, Chine, Arabie saoudite, Australie, etc.) notamment pour promouvoir le développement du port de Port Louis, les activités maritimes, les « smart cities » et les « zones économiques spéciales » dans lesquels Maurice pourrait opérer dans une Afrique aujourd’hui en forte croissance (Ghana, Sénégal).
L'Histoire de l’Eglise à Maurice
1616 – 22 Mars – première messe célébrée à Ille Maurice.
1715 – L’Histoire de l’Eglise à Maurice commence vraiment sous le gouvernement français qui occupa l’Ile dès le 20 septembre.
1721 – Une fut donnée par la Compagnie des Indes au roi Louis XIV, qui se soucia de l’exploitation aussi bien que les intérêts spirituels de l’Ile.
1722 – En avril, la Congrégation de la Mission, dite de Saint-Lazare, déjà en service à Bourbon (l’Ile de la Réunion) envoya quatre missionnaires.
1770 – Le 4 septembre, arrivèrent les premières religieuses: six filles de Saint Paul de Chartres appelées à prendre charge des hôpitaux.
1789 – La Révolution française ne perturba pas la pratique de la foi catholique et les processions solennelles de la Fête Dieu continuèrent. Les prêtres avaient fondé cinq paroisses et presque tous les esclaves avaient été convertis au christianisme.
1810 – L’Ile passa sous le drapeau britannique, mais les habitants conservèrent leurs religions, leurs lois et leurs coutumes, et la religion catholique demeura “Religion d’Etat”.
1819 – Port Louis devint le centre d’un immense Vicariat Apostolique embrassant presque la moitié de l’hémisphère Sud: il comprenait en effet Maurice, Sainte-Hélène, le Cap de Bonne Espérance, Madagascar, les Seychelles et toute l’Australie.
1841 – Arrivée de l’Abbé Jacques Désiré Laval à l’Ile Maurice.
Le 4 septembre, l’abbé Jacques Désiré Laval débarqua à l’lle Maurice avec pour mission de soulager la misère des esclaves affranchis. Il entreprit de tracer le chemin de l’Evangile malgré l’ambiance sociale malsaine (concubinage et alcoolisme) qui régnait à cette époque dans l’Ile. Il apprit à connaître les pauvres gens et les meilleurs moyens à prendre pour travailler à leur salut. Etant homme de prière, il s’approcha des Noirs en leur enseignant le catéchisme et fit construire des chapelles où il les préparait à recevoir les sacrements du baptême et de la communion. Une communauté chrétienne convertie et fervente naissait de son oeuvre. Mais son travail ne fut pas de tout repos; il eut plusieurs crises d’apoplexie jusqu’à sa mort le 9 septembre 1864. Suite à la demande du Diocèse de Port Louis, S.S.Jean Paul Il procéda à la béatification du Père Laval le 29 avril 1979. Aujourd’hui encore, des milliers de gens se recueillent sur le tombeau de l’Apôtre de l’He Maurice pendant le pèlerinage annuel du 9 septembre.
1845 – Les religieuses de Lorette furent appelées pour l’instruction féminine secondaire.
1847 – Le 7 décembre, le diocèse de Port Louis fut créé. (Nous fêtons donc cette année, le 1 50ème anniversaire).
1850 – Fondation de la Congrégation de Bon et Perpétuel Secours par une Mauricienne, Mère Augustine.
1850 – Implantation de l’Eglise à Rodrigues en novembre.
1855 – Etablissement de la Société de Saint-Vincent-de-Paul.
1859 – Venue des Frères des Ecoles Chrétiennes. A la demande de Mgr William Bernard Allen Collier o.s.b (1802-1890), l’Institut des Frères des Écoles Chrétiennes s’installe à l’Ile Maurice. Les premiers éléments débarquent le 8 décembre. D’abord, ils ouvrent dans la paroisse de l’Immaculée-Conception, Port-Louis, une école du soir pour des jeunes adultes. Puis, en 1893, ils lancent l’école Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle dans les locaux d’un ancien collège du diocèse à la rue du Gouvernement, aujourd’hui rue Pope-Hennessy, près du Champ-de-Mars. Ils ouvrent aussi des écoles primaires en milieu rural. Le 15 janvier 1877, ils ouvrent leur première institution secondaire, le Collège Saint-Joseph à Curepipe suivi du Collège de la confiance, à Beau-Bassin en janvier 1970. Mais, faute d’effectif disponible, l’Institut se retire graduellement de cet apostolat actif dans le domaine de l’éducation. Depuis 1990, il ne dirige plus aucun établissement scolaire. Il a tout cédé au diocèse.
1861 – Présence permanente des jésuites à l’Ile Maurice
Instauration de la Mission Indienne.
1864 – Arrivée des Filles de Marie.
1866 – Arrivée des Soeurs Réparatrices.
1970 – Le Père Élie Maillot m.e.p. (Mission Etrangère de Paris) vint s’installer à l’Ile Maurice.
1872 – Instauration de la Mission Chinoise.
1877 – Fondation de l’Union Catholique.
1916 – La direction de l’Eglise de Maurice fut confiée à la Congrégation du Saint Esprit.
1955 – Première ordination collective de prêtres Mauriciens.
1963 – Arrivée des Soeurs Franciscaines Missionnaires de Marie.
1969 – Le 6 février, Mgr Margéot devint le premier Evêque mauricien.
Les premiers frères de Saint-Gabriel arrivent à l’Ile Maurice venant de l’Inde.
1972 – C’est à la demande du Cardinal Jean Margéot, alors évêque de Port-Louis, que 6 sœurs Missionnaires de la Charité, 5 Indiennes et une Française, arrivent dans le diocèse le 7 octobre.
1975 – Sur l’invitation du Cardinal Jean Margéot, alors évêque de Port Louis, six carmélites du Carmel de Montréal, Canada, arrivent à l’Ile Maurice le 6 novembre 1972. Elles s’installent temporairement chez les religieuses de Marie Réparatrice à Rose-Hill, puis à la rue Gordon toujours à Rose-Hill, dans une maison appartenant au diocèse, en attendant la construction de leur monastère à Bonne Terre, Solferino, Vacoas. Le monastère est consacré le 24 aout 1975 et placé sous le patronage d’une autre carmélite célèbre, sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face.
1974 – Arrivés dans le diocèse des Frères de l’Ordre hospitalier des Frères de Saint-Jean-de-Dieu
1977 – En avril les premières Religieuses du Bon-Pasteur arrivent à l’Ile Maurice et s’implantent d’abord à Baie-du-Tombeau. Puis, elles ouvrent une Maison d’accueil pour jeunes filles en difficulté à Rose-Hill et une autre à Beau-Bassin par les anciennes de la précédente Maison ainsi qu’un atelier, “ Dibouté ”, pour des mères de famille qui ont des difficultés à concilier une vie professionnelle en usine, la tenue de leur foyer et l’éducation de leurs enfants.
1978 – La Société des frères auxiliaires commence sa mission dans le diocèse.
1982 – Les Pères Maurice Piat, Roger Cerveaux et Mère du Bon Pasteur des Lorettes lancent le Groupe 40.
1985 – En mars, douze ans après l’arrivée des Sœurs Missionnaires de la Charité dans le diocèse, sur l’invitation de l’évêque, le cardinal Jean Margéot, les premiers éléments des Frères Missionnaires de la Charité arrivent à l’Ile Maurice. Ils s’installent à Bain-des-Dames, Cassis, près de Port-Louis.
1988 – le 30 mai, le Pape Jean Paul II éleva Mgr Margéot au rang de Cardinal.
1989 – Visite du Pape Jean Paul II à Maurice et à Rodrigues du 14 au 1 6 octobre.
1992 – Le 25 juin 1992 la Communauté du Chemin Neuf s’installe dans le diocèse.
1993 – En mai, Mgr Maurice Piat succéda au Cardinal en tant qu’Evêque de Port Louis.
1997 – 18 mai, lancement officiel du Synode diocésain par Mgr Piat.
1998 – 1er décembre les premiers carmes installés à l’Ile Maurice et prennent charge de la paroisse Saint-Paul, Phœnix.
2000 – Arrivée des premiers Salésiens de Don Bosco le 08 décembre.
2001 – Mgr Piat met en place le Conseil Pastoral Diocésain et l’Assemblée Diocésaine.
2003 – L’installation de la congrégation religieuse des Sœurs Salésiennes Missionnaires de Marie-Immaculée dans le diocèse de Port-Louis se concrétise avec l’arrivée de deux sœurs le 21 août.
1ère Edition Pèlerins d’Espérance du 4 juillet au 14 août au collège du St Mary’s, Rose-Hill.
2004 – En raison du contexte ecclésial actuel, et suite aux recommandations du Synode diocésain, Mgr Piat décide de nommer des Equipes d’Animation Pastorale (EAP). Ces équipes, composées de laïcs, de religieux/ses et du prêtre sont appelées à porter ensemble la charge pastorale globale de la paroisse. Cette responsabilité leur est confiée par une lettre de mission de l’Evêque lui-même et ces personnes sont nommées pour un temps déterminé. Une première équipe est installée en décembre 2004 à la paroisse du Sacré-Cœur, Rivière-des-Anguilles.
2013 – Mgr Maurice Piat lance le Projet Catéchétique Diocésain Kleopas qui durera trois ans. Ce projet vise à revoir notre manière d’annoncer Jésus Christ et de transmettre la foi aujourd’hui. Le projet s’intéresse à trois lieux majeurs de transmission de la foi : la famille, la paroisse et les écoles catholiques.
2014 – 1ère Edition de Alpha jeunes en octobre
2016 – Le 31 juillet Mgr Maurice Piat promulgue officiellement les orientations du Projet Catéchétique Diocésain Kleopas – Un nouveau souffle. Une manière renouvelée d’annoncer et de transmettre la foi à notre époque. Six services sont ainsi créés : Institut Cardinal Jean Margéot (ICJM)
Service Diocésain de l’Education Catholique (SeDEC)
Service Diocésain de la Pastorale Familiale (SDPF)
Service Diocésain de la Pastorale des Jeunes (SDPJ)
Service Diocésain de la Pastorale Liturgique et Sacramentelle (SDPLS)
Service Diocésain de la Catéchèse et du Catéchuménat (SDCC)
2016 – 19 novembre Mgr Maurice E. Piat est élevé au rang de Cardinal par le Pape François
Les jeunes face aux changements sociaux et à l’Eglise
Jetons un regard sur la jeunesse mauricienne! Comment vivent les jeunes de Maurice? Quels sont leurs joies, leurs peines et leurs espoirs?
Les jeunes s’adaptent tant bien que mal, malgré les changements rapides de notre pays et du monde. Ajouter à ces changements, deux des grands défis identitaire que les jeunes ont à faire face de nos jours sont le « New age » et la théorie du genre. Face à ces changements, réussir les études, s’assurer d’une vie professionnelle équilibrée et la course à la réussite matérielle deviennent très vite les préoccupations majeures des jeunes.
D’une part le jeune mauricien reste attaché à sa famille. C’est là une valeur que la société mauricienne garde jusqu’à maintenant. Le jeune ne quitte vraiment sa famille que lorsqu’il part à l’étranger pour ses études ou quand il se marie. Là encore il reste très proche de ses parents.
D’autre part, beaucoup de jeunes souffrent du manque d’affection, de l’incompréhension de leurs parents; le conflit des générations étant très présent à Maurice également. C’est ainsi qu’ils se tournent vers leurs amis où le dialogue est plus facile.
L’engagement des jeunes dans l’Eglise et dans le social
L’Eglise est devenue plus vivante, plus accueillante. Les barrières s’estompent entre les différentes cultures de notre pays; les jeunes faisant le pont entre ces diverses réalités.
Les messes dominicales sont de plus en plus fréquentées, la liturgie préparée par les jeunes et pour les jeunes montre l’importance qu’ils donnent à la messe. Prêtres et jeunes partagent ainsi les responsabilités de l’Eglise.
A travers les différentes formations que propose le Diocèse, ils apprennent à se mettre au service des autres et à vivre en bons chrétiens. De plus en plus, les jeunes s’engagent vers un travail social et humanitaire: s’occuper des vieux, des clochards, des personnes handicapées, des orphelins, etc. Les jeunes s’engagent également dans l’alphabétisation pour les plus faibles. Plusieurs groupes se sont formés dans les villages pour venir en aide à ceux qui ne savent pas ou qui ont encore des difficultés pour lire et écrire.
En groupes ou en communautés, les jeunes apprennent aussi à prier et cette soif de rencontrer le Christ est bien vivante en eux. Lors des rencontres entre prêtres et jeunes, des discussions et des partages sont effectués. Il y a un intérêt grandissant pour eux de mieux connaître Jésus et l’Eglise.
C’est vrai qu’il y a beaucoup à faire pour regrouper les jeunes. Certains ont des difficultés pour s’approcher de l’Eglise, parfois par manque d’intérêt ou encore d’information. Les contacts entre fidèles et ceux qui sont éloignés de l’Eglise ne se font pas sans critiques et malaises. Beaucoup de jeunes se disent croyants, mais ne vont jamais à la messe. Ils évitent de s’approcher de l’Eglise de peur d’être “contaminés”.
Certains pensent que c’est une perte de temps de s’engager; ils ont mieux à faire ailleurs; leur vie professionnelle ou s’amuser et ils oublient la joie qu’est le don de soi.
Mais surtout, les jeunes mauriciens sont très dynamiques, accueillants, enthousiastes tout en étant responsables car ils se préoccupent beaucoup de leur avenir et celui des autres. Ils ont un grand idéal de vie. Tout jeune rêve d’une Ile Maurice unie où chacun peut apporter sa contribution pour une société plus juste et écologique. La jeunesse mauricienne est consciente qu’elle est en train de changer les habitudes et espère contribuer pleinement au développement du pays. Elle souhaite être entendue et prise en considération car elle a une grande contribution dans la construction d’une civilisation d’amour pour l’Ile Maurice de demain.
[1] Demography Unit, Statistics Mauritius
[2] D’après le Bureau des statistiques pour le recensement de 2011 – https://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_(pays)
[3] https://www.afdb.org/fr/countries/southern-africa/mauritius/mauritius-economic-outlook/ ; http://www.ile-maurice.fr/infos-pratiques/histoire-et-geographie/economie.html ; http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/maurice/presentation-de-maurice/
[4] Le PIB ou Produit Intérieur Brut est un indicateur économique de la richesse produite par année dans un pays donné. Cet indicateur représente la valeur ajoutée totale des biens et des services produits sur un territoire national. Il est utilisé pour mesurer la croissance économique d’un pays.
[5] Le PNB Produit National Brut correspond à la production annuelle de richesses (valeur des biens et services créés moins valeur des biens et services détruits ou transformés durant le processus de production) créées par un pays, que cette production se déroule sur le sol national ou à l’étranger.
[6] Le Fonds monétaire international (FMI) est une institution internationale regroupant 189 pays, dont le but est de « promouvoir la coopération monétaire internationale, garantir la stabilité financière, faciliter les échanges internationaux, contribuer à un niveau élevé d’emploi, à la stabilité économique et faire reculer la pauvreté ».